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À l’aquarelle des mers

Louis-Axel Monlouis Elmin

Collection : Nuits indormies

Dimensions : hauteur : 19 cm    largeur : 12,5 cm

nombre de pages : 156

Façonnage : broché imprimeur

Parution décembre 2023

Prix public 14 €

(Frais de port 3€)

ISBN : 978-2-493404-04-6

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Présentation

À la croisée de la terre et de l’imaginaire se trouve la poésie de Louis-Axel Monlouis Elmin. C’est en pensant sa vie entre création littéraire et appréhension du monde, nourri des Maîtres de la Parole qu’il a bâti au long des années son œuvre, mangrove dans laquelle la réconciliation puise ses racines chez Edouard Glissant ou Aimé Césaire.

Patrick Chamoiseau dans sa préface souligne la confluence des forces de la poésie caribéenne, poésie menant aux « basculements inouïs de nos certitudes et de nos vérités. Capter, capter ce qui nous appartient, manier le tremblement de cette richesse désormais consciente d'elle-même dans un monde qu'il nous faut pleinement habiter. » Louis-Axel Monlouis Elmin habite le monde, ses mots nous invitent à le rencontrer.

Image pour entretien site.jpg
couverture  A l'aquarelle des mers.jpg

Extraits

Mangrove d’exil

Mangrove du péril

 

Royaume où mûrissent fantômes

des douleurs et ressentiments

 

Je mesure l’immensité du combat

La force en moi se consume

Je deviens veule et sans défense

J’avais méjugé du poids de mes chaînes

 

Je n'avais pas vu que toi aussi béké

tu les portes encore

                                     ***

J’en appelle aux esprits génies et dakinis

Je n’entends que murmures de vidures

 

j’en appelle aux prophètes maîtres et poètes

Je n’entends que susurres de lémures

 

Ô silence

Ô sa désinence en mes enclosures.

                                     ***

En cet obscur instant en instance de signes

je n'entends plus que le sang des roseaux

ponctuer pas à pas l'ombre de mes soupirs

 

Jamais voile n'apparut si dense à mon étoile

                                     ***

Et ces momies sur ma lie

comme mues d’anolis*

 

Et ces relents de vase et de mort

que les vents essaiment sur mon corps

jusqu'à m'en faire complice

 

Oh il n’est point délice

à flairer lèvres des mangroves

si l’on n’est devenu mangrove

 

affranchi d'or et d'ossuaires

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