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Carnaval

Jean-Jacques Marimbert

Collection : Nuits indormies

Dimensions : hauteur : 19 cm    largeur : 12,5 cm

nombre de pages : 74

Façonnage : broché imprimeur

Mai 2025

Prix public 14 €

(Frais de port 3€)

ISBN : 978-2-493404-13-8

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Présentation

À la fenêtre ouverte du poème, un homme assiste au défilé des vivants. Tout est là, sous ses yeux, des animaux à l’humanité, de la nature à la culture, de l’harmonie à la guerre, de la mémoire à l’origine, au rythme de l’humain carnaval dont Villon est le héraut.

Jean-Jacques Marimbert, acteur/spectateur du Carnaval, distille les images, traquant la beauté prosodique et vivace. Dans la clepsydre coulent l’émerveillement et le doute, la subtile caresse du désespoir et l’enchantement de la joie, la genèse des petites bêtes et la palette des sentiments, dans la profonde rupture entre avant et après, et l’histoire.

Au terme du poème, qui est ouverture, peut-être vous reconnaitrez-vous dansant, une fois l’heure venue d’aimer.

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Extraits

À l’horizon s’étend la première forme
de l’infini et, tressaillant d’inquiétude,

s’ouvre ce qui, n’étant jamais comblé,
nourrit le désir du chemin pulmonaire.

Le souffle irrigue, anime et jette l’être
sur un sol intouché. Est-ce origine, ou

simple commencement. La vie, tu sais,
est antérieure, à l’infini secret de l’être.

                           ***

Ainsi débute le carnaval des jours
et des nuits, d’étonnement en cris

d’effroi, de rivière en catastrophe,
sur la scène d’une mémoire vide,

ou presque, laissant, derrière elle,
la chevelure de Bérénice dont les

mèches de feu illuminent un ciel
balbutiant, un long chemin étoilé.

                           ***

Si long qu’il s’est engouffré sans
attendre en un lieu invisible, que

les yeux seuls creusent au centre
du visage sans jamais le dévoiler.

Sais-tu que le reflet d’une comète
sur le puits sans fond des pupilles

est l’unique accès à qui se tient là
dessous mais où, en toi et en moi.

                           ***

Mais tout résiste à tout et toi et moi
résistons lâchons résistons, la chute

s’accompagne d’envol, et d’espoir,
et presque là-haut, presque là-haut,

que se passe-t-il, ventre noué, qu’y
a-t-il de si grave, oh funeste gravité.

Le corps abandonné, l’esprit défait,
tragédie, vertige du non, s’évanouir.

                           ***

La peau devient cuir, le regard, dur
comme pierre qui blesse le pied ou

le front, l’être lapidé. Carnaval des
mielleux hypocrites dont la rouerie

 

l’emporte sur l’innocence des naïfs.
Tant pis, prends le train en marche,

accroche-toi, renforce l’innocence,
pour la beauté du geste, l’être à vif.

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