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Voix cordillères

Cordillera de voces

Ashanti Dinah - Belén Zavallo
Florencia Smiths - Valeria Román

Hors Collection 

Dimensions : hauteur : 21 cm    largeur : 14,8 cm

nombre de pages : 104

Façonnage : broché imprimeur

Prix public 15 €

(Frais de port 3€)

ISBN : 978-2-493404-10-7

DISPONIBLE 20 MAI

couverture voix cordillères.jpg

Présentation

Né de la rencontre de deux éditeurs bordelais, ce recueil participe d’un intérêt pour la poésie sud-américaine. Fruit d’échanges et de choix subjectifs des traducteurs et des éditeurs, il s’est spontanément recentré sur des voix féminines pour refléter la vivacité et l’urgence qu’elles portent aujourd’hui.

Très distinctes les unes des autres, les poétesses retenues trouvent leur ancrage dans la tradition de chaque pays tout en revendiquant leur appartenance aux luttes contemporaines des femmes.

 Traduit de l’espagnol par : Patricia Houéfa Grange - Dominique Boudou - Pablo Fante - Carlos Olivera

Lire des extraits

Extraits

AMALAYA
Había una vez una palabra hecha oración.
Adentro yacía un bosque ancestral,
transfigurado en rito y ceremonia
con los ciclos de vida ↔ muerte, de muerte ↔ vida
en perpetuo movimiento.


Allí estábamos nosotros los Renacientes,
asomando nuestras memorias
y el hablamiento cimarrón
en el telón melodramático de la historia.

AMALAYA
Il était une fois un mot fait prière.
Au-dedans reposait une forêt ancestrale,
transfigurée en rite et cérémonie
dont les cycles de vie ↔ mort, de mort ↔ vie
étaient en mouvement perpétuel.


Nous étions là-bas nous les Renaissants,
faisant affleurer nos mémoires
et le parler marron
sur la toile mélodramatique de l’histoire.

Ashanti Dinah (Colombie)
Traduit de l’espagnol par Patricia Houéfa Grange

***

PLEGARIA


La lengua
de mi padre
duerme
como una rodilla
mientras reza


Plazas
I
1994
desparramos fideos de sopa en la base del monumento a Urquiza
usamos las uñas cortas pero le ponemos colores nacarados que robamos a nuestras madres
Gisela dice que consiguió hilo de la mochila de su hermana
enhebramos círculos duros ahuecados
nos pasamos collares de fideos por las cabezas

PRIÈRE


La langue
de mon père
dort
comme un genou
pendant la prière


Places
I
1994
nous éparpillons du vermicelle au pied du monument à Urquiza
nous avons les ongles courts mais nous lui mettons le vernis nacré que nous avons volé à nos mères
Gisela dit qu’elle a trouvé du fil dans le sac à dos de sa sœur
nous enfilons les petites pâtes rondes trouées
et nous passons les colliers autour de notre cou

Belén Zavallo (Argentine)
Textes sélectionnés par Maria Battiti
traduits de l’espagnol par Dominique Boudou

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