Voix cordillères
Cordillera de voces
Ashanti Dinah - Belén Zavallo
Florencia Smiths - Valeria Román
Hors Collection
Dimensions : hauteur : 21 cm largeur : 14,8 cm
nombre de pages : 104
Façonnage : broché imprimeur
Prix public 15 €
(Frais de port 3€)
ISBN : 978-2-493404-10-7
mai 2024
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Présentation
Né de la rencontre de deux éditeurs bordelais, ce recueil participe d’un intérêt pour la poésie sud-américaine. Fruit d’échanges et de choix subjectifs des traducteurs et des éditeurs, il s’est spontanément recentré sur des voix féminines pour refléter la vivacité et l’urgence qu’elles portent aujourd’hui.
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Très distinctes les unes des autres, les poétesses retenues trouvent leur ancrage dans la tradition de chaque pays tout en revendiquant leur appartenance aux luttes contemporaines des femmes.
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Traduit de l’espagnol par : Patricia Houéfa Grange - Dominique Boudou - Pablo Fante - Carlos Olivera
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Extraits
AMALAYA
Había una vez una palabra hecha oración.
Adentro yacía un bosque ancestral,
transfigurado en rito y ceremonia
con los ciclos de vida ↔ muerte, de muerte ↔ vida
en perpetuo movimiento.
Allí estábamos nosotros los Renacientes,
asomando nuestras memorias
y el hablamiento cimarrón
en el telón melodramático de la historia.
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AMALAYA
Il était une fois un mot fait prière.
Au-dedans reposait une forêt ancestrale,
transfigurée en rite et cérémonie
dont les cycles de vie ↔ mort, de mort ↔ vie
étaient en mouvement perpétuel.
Nous étions là-bas nous les Renaissants,
faisant affleurer nos mémoires
et le parler marron
sur la toile mélodramatique de l’histoire.
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Ashanti Dinah (Colombie)
Traduit de l’espagnol par Patricia Houéfa Grange
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PLEGARIA
La lengua
de mi padre
duerme
como una rodilla
mientras reza
Plazas
I
1994
desparramos fideos de sopa en la base del monumento a Urquiza
usamos las uñas cortas pero le ponemos colores nacarados que robamos a nuestras madres
Gisela dice que consiguió hilo de la mochila de su hermana
enhebramos círculos duros ahuecados
nos pasamos collares de fideos por las cabezas
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PRIÈRE
La langue
de mon père
dort
comme un genou
pendant la prière
Places
I
1994
nous éparpillons du vermicelle au pied du monument à Urquiza
nous avons les ongles courts mais nous lui mettons le vernis nacré que nous avons volé à nos mères
Gisela dit qu’elle a trouvé du fil dans le sac à dos de sa sœur
nous enfilons les petites pâtes rondes trouées
et nous passons les colliers autour de notre cou
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Belén Zavallo (Argentine)
Textes sélectionnés par Maria Battiti
traduits de l’espagnol par Dominique Boudou
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